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Jeff Tatard - Sur quelle surface courir ?
SUR QUELLE SURFACE COURIR ?
Déjà, qu’est-ce qui vous fait choisir ? Ou qu’est-ce qui vous fait ne pas choisir ? Parce qu’il est aussi possible que le contexte ne nous offre pas une multitude de possibilités. Et puis pas de fausses idées ! S’il s’agit de se protéger, quel que soit le terrain, il est aussi possible de se blesser. On pense par exemple qu’une surface qui offre douceur et souplesse sera plus amortissante. Pourtant, elle est bien moins stable qu’une surface offrant dureté. Allez, perdons pas de temps ! Essayons de mieux comprendre ! On chausse les runnings et on part explorer…
L’HERBE
Ou le secret d’Usain BOLT. Il parait qu’il s’agit de son terrain de jeu préféré. Pour une raison simple : cela lui permet d’optimiser sa force et sa tonicité. Et étant plus amortissante, de prévenir également des blessures qui lui ont posé tant de problèmes dans sa carrière. Moins Energisante mais plus Energivore ! L’herbe est une surface souple sur laquelle le retour d’Energie est diminué. Néanmoins, elle demande une dépense énergétique supplémentaire. En effet, les muscles posturaux travaillent plus pour maintenir la stabilité du corps. En quelque sorte, c’est un super terrain pour travailler musculairement. Et notamment le travail d’appuis avec les pieds. Dans les clubs d’athlé, on voit d’ailleurs de plus en plus de coachs, au bord de la piste sur le terrain de foot central, faire du travail de proprio et d’éducatif avec leurs athlètes. Durs qu’en est-il de la piste ?
LA PISTE
Clairement, elle est faite pour optimiser l’efficacité. On est dans une logique de performance. A niveau égal, tu iras toujours plus vite sur la piste par rapport à la route. Il suffit de vérifier les différents records. Pourquoi ? Pour une raison de retour d’Energie justement. Le revêtement fait qu’il y a un renvoi optimal qui favorise fabuleusement l’élasticité et le dynamisme. Mais une fois que vous l’aurez gagné, pensez à retourner la médaille. En effet, il n’est pas sans contraintes de courir sur la piste. Mentalement déjà. Tourner en rond sur une piste de 400 mètres, ça va 5 minutes ! Puis le sens de la piste qui sollicitera nécessairement plus le pied gauche que le pied droit en termes d’appuis et qui créera de toutes les manières un déséquilibre. Une sollicitation musculaire plus importante liée justement à ce retour d’énergie plus important. En gros mieux vaut ne pas y aller plus d’une fois par semaine et le reste du temps, allez sur la route… Tians, l’asphalte justement !
L’ASPHALTE
L’avantage c’est que : 1) c’est rigide et 2) c’est stable. C’est la surface apriori la plus utilisée. Elle permet d’optimiser la vitesse. En effet, elle-aussi, elle restitue l’Energie après chaque foulée. Elle est quand-même assez traumatisante mais sa stabilité limite les risques de blessures comparativement au chemin…
LES CHEMINS
Par rapport à la route, les chemins proposent une surface plus souple mais moins stable. La surface fait appel à un travail musculaire et de proprioception. C’est la surface idéale pour faire ses sorties longues. On y est tranquille et les variations de relief optimise les bénéfices de notre entraînement. Néanmoins, à y évoluer trop exclusivement, la foulée peut perdre en efficacité. En effet, la souplesse de la surface a tendance à diminuer la réponse élastique du pied lors de la poussée avec pour conséquence une foulée plus courte, un bassin plus bas et une allure plus faible.
LE SABLE
Particulièrement instable et désagréable voir insécurisante, la surface est à utiliser pour d’autres bien faits ? Dépense énergétique accrue ! Variété d’entraînement ! Développement musculaire et prévention de blessure ! Travail de proprio ! Préservation des articulations ! Optimisation de la puissance et de la force musculaire ! Retour veineux ! Corrige la technique ! Paysage sympa !
LE TAPIS DE COURSE
Ennuyant et ennuyeux, il présente des avantages et, bien que courir à l’extérieur soit plus idéal ! Mais entre rien et le tapis, à choisir… L'un des avantages et qu’il est plus doux pour vos articulations, par rapport à une course sur route. Vous pouvez également contrôler le niveau de difficulté en augmentant l’inclinaison, et les appareils les plus sophistiqués vous permettent même de simuler un environnement de course personnalisé. Par contre, les tapis de courses peuvent entraîner une perte de souplesse car ils ne reproduisent pas les conditions réelles d'une course sur un terrain irrégulier. Vous n’utilisez pas non plus autant de muscles lorsque vous évoluez sur un tapis de course que lorsque vous courrez en extérieur.
QUELLE SURFACE DE COURSE PRIVILEGIER ?
Les deux maîtres mots ? Adaptabilité & Diversité ! Il n’y a pas une surface à privilégier plus qu’une autre. Il faut juste apprendre à son corps à s’adapter. Tout est (toujours) question d’équilibre et de bon dosage. Ainsi, chaque surface présente des avantages et des inconvénients. L’asphalte et la piste synthétique permettent de reproduire des foulées identiques et donc sollicitent de façon répétitive les muscles, les os, les tendons et les articulations. Le risque c’est essentiellement les tendinites d’inflammations ou pire : les fractures de fatigues. Sur chemins, sentiers ou herbes, l’irrégularité du terrain prévient ces risques là mais peut augmenter les risques d’entorses ou de chutes. Quant au tapis roulant, il peut se montrer une alternative intéressante mais ne peut en aucun cas remplacer complétement les autres surfaces compte tenu des modifications biomécaniques qu’il génère. Et enfin le sable, si traumatisant soit-il, est plus un outil d’entraînement à l’optimisation de l’efficacité qu’un lieu d’optimisation de l’efficacité en lui-même.
Par Jean-François TATARD
EN CONCLUSION,
Diversifions !
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